Schallbrugg – peut-être le duo de jazz le plus ridé de toute l’histoire de la pop
Jazz et poésie ? Funk et poésie ? Plutôt Schall et Brugg.
S’agit-il de poèmes chantés, récités, marmonnés sur des rythmes funk et jazz ?
Dans le cas des textes de Hölderlin et Rilke, sans aucun doute. Mais dans le cas des haïkus, des aphorismes, des dictons et des petites histoires ?
De la poésie quotidienne peut-être, estime Brugger, pure, brute, sans fioritures, directe.
Pourtant, tous deux sont des professionnels sérieux. Schaller et Brugger marquent de leur empreinte la scène jazz et funk suisse depuis plus de quarante ans, tous deux sont à l’aise dans différents styles, tous deux peuvent se prévaloir sur leurs sites web d’une longue liste de CD, de concerts, de tournées internationales et de noms prestigieux. Tous deux ont enseigné pendant des décennies aux hautes écoles ZHdK et HEMU.
Mais ils ne semblent pas avoir perdu leur curiosité enfantine et leur soif de nouveauté. Avec Schallbrugg, ils recherchent à nouveau l’expérimentation, l’originalité, l’étrange.
Il en résulte des miniatures pop envoûtantes voire brutales, des grooves poétiques accompagnés de textes réfléchis, déconcertants, enfantinement naïfs.